Nge, KENTO ya Congo;
Yo, MWASI ya Congo;
Toi, FEMME du Congo,
Mes premières pensées vont vers toutes les Congolaises du nord au sud, de l’est à l’ouest et du centre qui, contre vents et marées se battent, jour et nuit, pour arracher à la terre et à la rivière quelques maigres subsides. Seule façon de ne pas succomber à la famine dans un pays où, assurer un repas quotidien relève aujourd’hui de l’inédit.
Ne dit-on pas que la grandeur d’un peuple réside dans sa capacité à se souvenir ?
S’il existe des dates symboliques qui cristallisent le temps et appellent toute notre attention, nous évoquerons le 8 mars 2009. Soit deux siècles après le déclenchement des premières grèves ouvrières féminines.
Ce fut l’amorce d’un combat contre toutes les formes d’injustice à l’égard des femmes, un combat pour la venue d’une matinée aux couleurs de justice.
Ces engagements, si on en juge par la volonté affichée par les pères de notre indépendance, figurent dans divers choix qui déterminent aujourd’hui notre Identité.
-Notre hymne national, n’est-ce pas « LA CONGOLAISE » ?
-Les armoiries de notre République, n’est-ce pas encore, une CONGOLAISE tenant dans ses mains les textes fondateurs de notre dignité avec en toile de fond, le Congo notre beau pays ?
Mais en revisitant notre Congo quarante neuf ans après notre indépendance, quelle signification peut-on donner au fait d’être Congolaise aujourd’hui ?
C’est quoi, être Congolaise, posons-nous cette question.
Les pères des indépendances en plaçant la femme Congolaise au cœur des principaux symboles de la République, comprirent dès les premières heures de notre souveraineté qu’en honorant la Femme, on créait les conditions pour un développement harmonieux de notre pays.
Et pourtant, l’histoire récente de notre pays décrit, pour ne pas dire, lève le voile sur un tableau macabre présentant la Congolaise souillée, violée, dépravée, jetée en pâture lorsqu’elle n’est pas tuée, prostituée.
Combien sont-elles, ces Congolaises qui attendent le retour d’une fille ou d’un fils qu’elles ne reverront sans doute plus ?
Trouve-t-on des mots pour apaiser les maux ? De mémoire d’homme, rien ne saurait justifier pareille barbarie, ni même un tel cynisme.
Cette journée du 8 MARS, événement de portée mondiale, se tient au moment où toutes les congolaises, que je salue au passage, ont le regard tourné vers un scrutin majeur, l’élection présidentielle qui élira pour les sept prochaines années, le nouveau Président de la République.
Pour mettre fin à l’arbitraire et à l’impunité dans notre pays, j’ai été désigné pour solliciter votre suffrage afin d’incarner un nouveau rêve et de réhabiliter la primauté du droit dans notre pays.
Dès lors, je prends l’engagement d’œuvrer :
- pour la mise sur pied d’un cadre juridique qui garantisse une protection sociale;
- le dépistage gratuit chez la femme, du cancer de l’utérus et du sein;
- la prise en charge des soins pour les mères seules et les familles à revenus modestes;
- la facilité d’accès aux micro-crédits;
- la garantie des tri-thérapies pour les malades atteintes du sida;
- l’assainissement du milieu naturel;
- l’accès à l’eau potable et à l’électricité;
- et de meilleures conditions d’études pour vos enfants.
Cet engagement rejoint les vœux que je vous ai adressés pour cette année 2009 et les objectifs du millénaire qui seront autant de jalons sur la route que nous allons parcourir ensemble.
Nge, KENTO ya Congo, féti ya kitoko;
Yo, MWASI ya Congo, féti élamu;
Toi, FEMME du Congo bonne fête.
Avec le retour à la démocratie, retrouve aussi ta Dignité.
Vive la femme Congolaise.
Vive la République du Congo.
Brazzaville, le 8 mars 2009
Ange-Edouard POUNGUI
Candidat de l’U.PA.D.S. à l’élection présidentielle de juillet 2009.