La Conférence de presse du 24-06-09 à mon domicile
Posté par aep1 le 25 juin 2009
UNION PANAFRICAINE POUR LA DEMOCRATIE SOCIALE
Chers internautes,
J’ai tenu ce mercredi 24 juin 2009 à mon domicile sise 1364, rue Loufou au Plateau des quinze ans à Brazzaville, entouré de quelques candidats à la présidentielle de 2009 dont les dossiers ont été validés, une conférence de presse devant une assistance nombreuse.
Ces compatriotes avaient tenu, par leur présence à me témoigner leur solidarité et leur sympathie. Ce sont : Marion Mandzimba, Guy Romain Kinfoussia, Clément Mierassa, Bienvenue Mizidy, Anguios Nganguia Engambe, Mpandi Ngouari.
Tous ont pris la parole soit pour compléter mes réponses aux questions de la presse, soit pour exprimer de vive voix leur soutien. Ndzon Mathias en déplacement à l’étranger, était représenté. Quant à Nick Mfila et Miokono ils se sont excusés car en déplacement à Pointe Noire. Nguitoukoulou, et Ngouolali, deux candidats recalés comme moi, étaient également représentés.
Mot introductif
- Mesdames et Messieurs,
- Chers invités,
J’aurais voulu prendre la parole devant vous ce jour pour vous présenter mon projet de société. C’est ce que j’avais prévu dans mon programme avant l’invalidation de ma candidature par la Cour Constitutionnelle.
C’est donc cette épreuve qui constituera la trame de notre discussion de cet après-midi. La tentation de répondre aux arguties de la Cour Constitutionnelle est très grande chez moi, je vous l’avoue, mais j’essaierai de m’en préserver pour porter mon attention sur l’essentiel, à savoir le combat pour la démocratie.
Mesdames et Messieurs,
La Cour Constitutionnelle affirme que je n’aurais pas de résidence permanente pour avoir produit trois adresses différentes je serais donc un « sans domicile fixe ». Qu’en est-il en réalité ? La première adresse est le 1364 rue Loufou Plateau des 15 ans à Brazzaville, c’est-à-dire ici où nous nous trouvons présentement. C’est cette adresse que vous trouverez dans tous mes documents officiels. La seconde adresse est le 364 Loufou au Plateau des 15 ans à Brazzaville. Vous remarquerez qu’il s’agit de la même si ajoutant le chiffre 1 devant. Quant à la troisième, c’est le 360 rue Bassandza au centre ville. C’est une adresse qui m’a été attribuée à tort car elle m’est totalement étrangère et je ne comprends pas comment ces erreurs matérielles se sont glissées dans mon dossier de candidature. Mais comme le diable est dans le détail, la Cour s’est saisie de ces broutilles sans vérification, pour prendre une décision aussi grave.
Plus loin, elle affirme que je me suis soustrait à l’obligation de résidence ininterrompue pendant vingt quatre mois avant l’élection, pour invalider ma candidature. Je constate d’ailleurs que la Cour assimile facilement la résidence interrompue à la présence interrompue pour justifier l’injustifiable. Si j’avais été le seul à rompre cette véritable auto assignation à résidence, je n’aurais pas élevé la moindre protestation. Or, de notoriété publique, tous les candidats retenus par la Cour Constitutionnelle ont violé cette obligation et chacun peut le vérifier à l’aéroport ou au beach. Cette décision m’excluant de la course à la présidence de la République est donc arbitraire et injuste. C’est une décision politique prise en haut lieu et exécutée par la Cour Constitutionnelle plus que jamais installée dans un rôle de coupeur de têtes et d’instrument au service exclusif du pouvoir et non d’une gardienne des libertés fondamentales et individuelles, comme le stipule la Constitution du 20 janvier 2002.
Des observateurs sérieux auront remarqué que la Cour Constitutionnelle n’a pas hésité à proroger, de son propre chef, alors que c’est une prérogative dévolue au gouvernement, le délai de dépôt de cinq (5) jours pour rattraper l’intrus POUNGUI dont le dossier contenait pourtant, eh ! Oui, le fameux certificat de résidence qui n’était pourtant pas exigé par la loi, comme le révèle la lecture du formulaire de candidature délivré par la Direction Générale des Affaires Electorales aux candidats. Ce délai que s’est octroyé la Cour Constitutionnelle lui a permis précisément d’exécuter la sentence de la mise à mort politique de POUNGUI à qui on exigeait un nouveau certificat de résidence, en tous points semblables au premier, à la différence notoire que celui-ci devrait être signé par les administrateurs maires plus politisés (membres du PCT) après vérification des passeports des impétrants.
En réalité, la décision de la Cour Constitutionnelle me concernant, n’est que l’aboutissement et l’achèvement d’un processus engagé par un Pouvoir haineux à l’égard de l’U.PA.D.S et de son Président dont vous savez qu’il est maintenu en exil depuis bientôt dix (10) ans. Par ailleurs, qui ne sait pas que le siège de l’U.PA.D.S qui abrite le magasin ASIA-CONGO est confisqué par la Justice pour priver le parti de quelques subsides ? Que dire du vol perpétré sur les sièges des députés à Nkayi et à Mossendjo au profit du pouvoir par l’administration ? Jacques MOUANDA MPASSI et Emmanuel BOUNGOUANZA ont été privés de leurs victoires. Qui n’a pas vu dans les querelles intestines à l’U.PA.D.S la main du pouvoir dont les barons étaient récemment présentés au congrès de l’U.PA.D.S dit « fond jaune » ?
Ce qui pouvait être regardé comme normal dans une compétition politique encadrée par les règles consensuellement acceptées, apparaît aujourd’hui sans masque. C’est la violence à l’état pur. Gouverner et s’incruster au pouvoir par la violence et la terreur, telle est la devise du Pouvoir de Brazzaville.
En ce qui me concerne, ma détermination à porter le combat pour la démocratie est intacte. Ma personne dans cette affaire ne compte pas, le Congo est ma priorité et la démocratie, le sens de ma vie. Aujourd’hui plus que jamais, victime de l’arbitraire et de l’intolérance, je mesure ce que les générations futures pourraient payer pour nos lâchetés ou nos renoncements d’aujourd’hui. Au sein de mon parti et à côté de toutes les forces démocratiques de mon pays, je me battrai pour que règne la justice et la démocratie dans mon pays.
Mesdames et Messieurs,
Je suis habité par un sentiment de honte pour mon pays dont l’élite se comporte comme des commerçants. La Cour Constitutionnelle du Niger vient d’apporter le témoignage d’une Afrique en pleine renaissance, d’une Afrique où la loi du plus fort est bannie au profit de la loi tout simplement. C’est pourquoi, le combat pathétique que mène le Pouvoir de Brazzaville pour se maintenir au trône en usant des méthodes anachroniques est perdu d’avance. Le Congo n’échappera pas à l’avancée inexorable de la démocratie, elle qui a permis à un Noir de devenir Président de la première puissance du monde, j’ai cité les USA. Oui, Mesdames et Messieurs, Barack OBAMA est le fruit de la démocratie.
Je suis ouvert à toutes les questions.
Je vous remercie.
Brazzaville, le 24 juin 2009
Ange Edouard POUNGUI
Vice -Président de l’UPADS, ancien Premier Ministre
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