Message des vœux de nouvel an 2009
Posté par aep1 le 31 janvier 2009
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Congolaises, Congolais, Chers camarades et sympathisants de l’Upads,
Chers camarades, chers amis.
L’année 2008 a été marquée par un enchaînement de crises dont l’une entraînait l’autre, et celle d’un pays se répercutait sur un autre.
Les progrès accomplis ces derniers siècles ont transformé notre monde en un village planétaire, et la crise financière née aux Etats – Unis est devenue une crise mondiale. Un bémol a cependant été introduit dans le fonctionnement néo-libéral dominant, et la responsabilité de la puissance publique dans le système de régulation a trouvé des partisans qui y étaient traditionnellement opposés.
Un recul de la paix dans le monde a été enregistré. Nous noterons particulièrement tout près de nous : le Nord Kivu en République Démocratique du Congo, le Tchad, le Darfour, le Nord Niger, le Nord Mali, l’impasse politique au Zimbabwe, le drame somalien, etc.…Et il convient d’y ajouter les conflits en Irak, en Afghanistan, et à Gaza.
Devant les souffrances engendrées par ces conflits, souhaitons un retour des différentes parties sur la table de négociations de sorte que 2009 redonne un espoir de retour à la paix, et en tous les cas d’un arrêt de l’engrainage de la violence et la reprise du dialogue.
J’en appelle à la communauté internationale par la voix des institutions que sont l’Union Africaine, l’Union Européenne, la Ligue arabe, par la voix des grands pays parmi lesquels les Etats-Unis d’Amérique et la France à œuvrer pour le silence des armes et le retour de la paix partout où leur influence peut amener un salutaire repli des conflits pendant cette année 2009.
Sur le plan du symbole, 40 ans après le célèbre « I have a dream » de Martin Luther King, le « yes you can » puis le « change can happen » de Barack Obama n’ont pas fini de résonner dans la tête des six milliards d’habitants de la planète.
Sur le plan économique le monde subit une sévère crise économico financière qui risque de se transformer en récession mondiale, et nous devons faire nôtre, l’inquiétude qui s’empare du monde afin d’y faire face en toute responsabilité.
En ce qui concerne la République du Congo, le constat est que depuis 1998 le prix du pétrole s’est envolé de 16$ à 150$ en moyenne annuelle, tandis que la production pétrolière n’a cessé de croître et que le dollar est passé dans la même période de 797 à 416 francs CFA.
Ces données qui auraient dû se traduire par une amélioration des conditions de vie des Congolais, sont au contraire matérialisées sur le terrain, par une baisse constante des possibilités d’accès à un minimum de confort, par des pénuries endémiques d’eau et d’électricité, par l’état de délabrement avancé des infrastructures urbaines et de l’équipement national, par la négation même de la dignité humaine.
Ce triste constat en ce début d’année 2009, nous amène à réfléchir sur l’avenir de notre beau pays le Congo. Il est profondément malade et il nous appartient d’apporter les changements qui vont le ramener à la vie.
Le mal est si profond que nos villes comme nos provinces, en souffrent sans que le pouvoir, centralisé dans les mains d’un clan, ne s’en émeuve le moins du monde.
Selon le rapport « Doing Business » de la banque mondiale, le Congo se classe dans les derniers rangs au monde en matière d’environnement des affaires. Les difficultés les plus préoccupantes concernent la création d’entreprise, l’emploi de la main d’œuvre, l’enregistrement des biens, l’obtention de crédit, le paiement des impôts, le commerce international et le respect dans l’application des contrats, critères où le Congo se classe derrière la plupart des pays africains. La base de données de la banque mondiale montre que le Congo doit réaliser globalement beaucoup de progrès pour attirer les investissements privés. Le rapport « Doing Business » pointe par ailleurs la nécessité de simplifier le processus de règlement des impôts, les entreprises congolaises payantes 2,3 fois plus d’impôts que dans les autres pays africains.
Pour le Congo mon pays, une élection présidentielle est annoncée : nous devons nous saisir de cette occasion pour faire de 2009 l’année du nouveau départ. Je souhaite de tout mon cœur que cette élection majeure se déroule dans la transparence et dans la paix. Nous devons nous battre pour ramener le Congo à la place qui lui convient dans les classements internationaux.
Sur le plan de la démocratie, notre premier devoir et notre inlassable combat est d’exiger un recensement administratif permettant de déterminer au plus juste le corps électoral, et l’instauration d’une Commission électorale paritaire et réellement indépendante. A ce combat, nous associons de toute évidence l’irréversibilité de la démocratie pluraliste, et la pacification réelle du débat politique tout en évitant les dérives.
C’est ainsi qu’il nous faut garantir le caractère national et républicain de notre force armée, assainir les finances publiques aujourd’hui vampirisées dans des circuits occultes et obscurs, créer des emplois, inscrire notre jeunesse dans l’avenir avec l’espoir de l’ouvrir au monde et doter nos chercheurs d’un outil qui les remette dans la course dont ils on été écartés avec mépris.
Il nous faut ce faisant, relever les défis qui sont stigmatisés par le rapport « Doing Business » de la Banque mondiale. Il nous faut œuvrer avec opiniâtreté pour atteindre « les Objectifs du millénaire pour le développement » que je rappelle à chacun :
1. Réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim ;
2. Assurer l’éducation primaire pour tous ;
3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ;
4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ;
5. Améliorer la santé maternelle ;
6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies ;
7. Assurer un environnement durable ;
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
A l’aube de cette nouvelle année, j’adresse des vœux de santé, de bonheur et de prospérité au Président Pascal LISSOUBA, à nos camarades Benoît Koukébéné, Moungounga Nkombo Nguila et Philippe Binkikita, en faveur desquels nous continuons d’exiger l’annulation des condamnations qui les frappent injustement. Et nous n’oublions pas notre camarade Gilbert NSONGUISSA MOULANGOU qui croupit avec d’autres prisonniers politiques dans les geôles du pouvoir de Mpila. Nous considérons tous ces compatriotes comme des prisonniers d’opinion et nous continuerons à exiger, leur libération immédiate et sans condition.
J’adresse mes vœux à tous les Congolais répandus dans divers pays qui les accueillent, ainsi qu’aux chefs de ces Etats et aux peuples qui leur ont offert l’asile ou leur émigration volontaire.
Enfin, mes vœux vont à la direction de L’UPADS dans ses trois organes à tous les membres et sympathisants de L’UPADS, à chaque Congolaise et à chaque Congolais où qu’il soit.
Que vive la République du Congo ! Que vive L’UPADS !
Que vive le Président Pascal Lissouba !
Je vous remercie.
Ange-Edouard Poungi
Candidat à la Présidentielle
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